La municipalité et Vie Citoyenne

Milieu socio-économique

Selon le recensement des populations et des habitant de 2005, La taille de la population de la Commune de Mogodé est estimée à 112 905 âmes soit 54 892 Hommes et 58 013 Femmes (Cf RGPH 2005). Depuis ce dernier recensement, la population n’a cessé d’augmenter. Avec la  crise sécuritaire de 2013, suite aux exactions de la nébuleuse secte « boko haram », l’Arrondissement de Mogodé a enregistré plus de 20 000 âmes conduisant ainsi à un boom démographique. Ils sont pour la plus part des retournés, des réfugiés et des déplacés. De nos jours la population de la Commune de Mogodé est donc estimée à plus de 200 000 âmes et elle reste croissante. Cette population est majoritairement jeune et elle a pour activité principale l’agriculture, l’élevage traditionnel et le petit commerce. Les produits agricoles rencontrés sont le maïs, l’arachide, la pomme de terre, le sorgho, le taro, le soja, le riz…etc. D’ailleurs, l’Arrondissement de Mogodé, par son courage légendaire, reste et demeure la mamelle nourricière de l’Extrême-Nord. Mais avant 2008, malgré les efforts fournis par cette laborieuse population, un pont leur était infranchissable : le manque de voies de communication reliant les différents villages de l’Arrondissement au centre urbain. Ce manque de route amenait les producteurs à vendre moins cher leur production qui est d’ailleurs, leur seule source de revenue pour subvenir aux besoins de leurs familles. Il fallait donc désenclaver les différents bassins de production, car ne dit-on pas que, « là où la route passe, le développement suit ». Depuis 2009, soucieux donc du devenir de cette jeune couche désœuvrée, des difficultés rencontrées par les paysans pour vendre leurs produits des champs et de l’amélioration des conditions de vie de sa population galopante en générale toujours en quête d’un développement, la Commune s’est engagée dans plusieurs projets sociaux avec l’aide des partenaires au développement tels que : la construction des écoles, des centres de santé, des ouvrages de franchissement, l’ouverture des routes communales (151,5 Km), la construction des points d’eau potable (149), la formation des jeunes et leur insertion afin de promouvoir le développement durable, diminuer le chômage des jeunes et lutter contre l’oisiveté et le banditisme ; l’électrification de tous les villages à l’énergie solaire afin de mieux permettre la circulation des personnes et de leurs biens.

La commune s’est engagée également à construire l’hôtel de ville R+1,  pour permettre aux agents d’être logé chacun dans un bureau et bien servir les usagers. Permettre aussi à la ville de jouir de sa renommée.

 Toutefois, l’utilisation abusive des herbicides ces dernières années accélère la dégradation des sols cultivables et constitue une menace sérieuse à l’avenir pour l’agriculture et l’environnement. De même, l’occupation de presque toutes les terres pour les activités agricoles a contribué à la diminution significative des pâturages pour bétails. Ceci engendre les conflits agro-pastoraux et encourage le changement climatique sous toutes ses formes.

            En ce qui concerne les points d’eau potable, le ratio d’alimentation en cette denrée vitale mais rare, reste faible. Soit 1 342 âmes/forage. C’est d’ailleurs une des propriétés de monsieur le Maire YAMA GILBERT qui voudrait, d’ici 2031, 500 âmes/forage.